11 janv. 2012

Le jour où est j'ai raté mes études

J’ai raté mes études. Enfin, j’ai raté mon orientation. 
J’avais 16 ans que je voulais déjà faire du journalisme. Puis j’ai oublié l’idée (parce que parfois je suis un gros boulet et j’oublie mes bonnes idées) et je me suis dit qu’être prof, ça pourrait être bien. Après tout. Alors, je suis partie en Licence d’Anglais, avec le doux espoir que ça me servirait à quelque chose un jour. Concrètement, ça m’a servi à rouler comme une dingue sur les pavés amstellodamois. Entre nous, faire des dérapages incontrôlés avec mon vélo à rétropédalage, c’était un peu la grande vie. 
Puis l’idée de faire du journalisme est revenue. Alors j’ai passé les concours en fonction. Mais comme je suis une petite conne de prétentieuse, j’ai pensé que mon talent suffirait à faire la différence au milieu de milliers d’étudiants qui, eux, avaient bossé comme des crevards. J’ai raté les concours et je me suis réorientée. Et moi voilà, assise toute la journée durant devant un ordinateur à inscrire des étudiants sur une plateforme de formation à distance. 
Parfois, je me dis que j’aurais été plus heureuse (genre là je suis über malheureuse) avec un CAP Boulangerie. Ou coiffure. 
J’aurais vendu des petits pains au chocolat et j’aurais inventé un gâteau à la frangipane, mon fruit préféré. Revoir la frangipane (fruit de janvier, je le rappelle) sur les étals de ma boulangerie m’a rendue plutôt jouasse. C’est que la pâtissière fait une frangipane à se damner ! 
Sinon, si j’avais fait un CAP Coiffure, je me serais spécialisée dans la coupe pour garçon. Je me suis longtemps entrainée sur mon petit cousin. J’étais franchement pas mauvaise.
Que ça soit en boulangerie ou en coiffure, je pense que j’aurais pu faire une grande carrière, si je n’avais pas été aussi intelligente au collège. 
Ouais, je pense que je me serais vachement plus amusée qu’en ce moment. Parce que c’est marrant deux minutes d’écrire des billets de blog entre deux inscriptions et trois traductions, mais je me dis que quand même éthiquement parlant, ça craint peut-être un peu du boudin… 
Puis quand j’entends ma voisine de gauche raccrocher en disant « A tchao… » (comme PPD dans les Guignols), je me dis que j’ai le droit de décrocher une demie journée de mon travail initial, pour préjudice moral.  

4 commentaire(s):

Taing, c'est fou ça, tu parles comme si tu avais 60 ans ! Même à mon âge (... ne dis rien), j'me dis que, si le rêve de ma vie, c'était d'être journaliste, j'me battrais pour ça ! Allez hop, remonte tes manches et tente de t'accrocher encore un peu à tes rêves !!!

Chaque fois que j'ai parlé de mes études, tu m'as remonté les bretelles Zeste. Tu liras mon nom en bas d'articles ! (promis, juré, craché. pteuh)

Ouais, j'te connais pas mais tout pareil que Zeste. Journaliste! Prouves que tu existes !!

Mais qui est donc cet(te) Anonyme qui me pousse au journalisme ?
C'est bien gentil en tout cas !

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