21 mars 2012

Révise tes gammes de violon!

La vie est une chienne insondable.
On a tous, un jour, eu l'envie de devenir célèbre. Certes, dans des domaines qui varient en fonction des modes et des époques.
Pour ma part:
- En 93, en écoutant le TUBE Pinocchio, avec l'un des looks les plus improbables de ma carrière (casquette à l'envers, surchemise Bucheron à carreaux et des baskets style Pump, pas assez d'argent pour acheter les vraies): je voulais devenir DJ de Lagoa, en ignorant ce que c'était ce lieu et à la limite en ignorant également ce qu'était un DJ. Mais ça faisait "fascheune" de dire ça. Ma mère m'a bloquée dans mes rêves de démesure et m'a inscrite au violon...

- Début 94: En voyant mon meilleur ami débarquer au collège avec un t-shirt " 2 unlimited", je voulais être aussi connue qu'Hervé et Noël et présenter les "Dance Machine" avec Ophélie (Oui, Ophélie Winter pour ceux qui n'ont pas connu les dance machine).
Ma mère m'a bloquée dans mes rêves de démesure et de "Haddaway" en me forçant, le mercredi après-midi, à revoir mes gammes de violon.

- Fin 94-début 95: J'ai changé d'optique, mon côté "j'habite dans une cité m'a rattrapé", donc comme Doc Gynéco, j'ai acheté une paire de Stan-smith (j'ai fumé 1 ou 2 splifs, j'ai fait 48h de bad, j'ai arreté de me droguer). Une chose était sure: je voulais percer dans le rap.
Ma mère m'a bloquée dans mes rêves de démesure et de "chaînes en or qui brillent" en me forçant, le mercredi après-midi, à revoir mes gammes de violon.....

- Mi 95: J'ai grandi, je suis allée au lycée en ville: ambiance "je monte à la capitale". J'ai fait du sitting dans la cour du lycée pour la mort de Kurt Cobain, en me vernissant l'ongle du pouce en noir. Je voulais devenir Grunge (métier assez obscure) mais je n'adhérais pas assez au concept " I hate myself and I want to die".
Ma mère m'a bloquée dans mes rêves de démesure et m'a filé du dissolvant en me forçant, le mercredi après-midi, à revoir mes gammes de violon...

- En 96: J'ai découvert la beauté des mots: je voulais devenir Boris Vian, enfin auteur. C'était ma période romantico-dégueulasse: je buvais des bières en terrasse, en fumant des roulées, en lisant de la vraie littérature: "j'irai cracher sur vos tombes" et en écoutant Léo Ferré.
Ma mère m'a bloquée dans mes rêves de démesure et m'a filé la sélection du mois de France Loisir, en me forçant, le mercredi après-midi, à revoir mes gammes de violon...

Étrangement, je suis aujourd'hui chômeuse, illustre inconnue, et j'ai arrêté le violon...

Mais, je garde toujours l'espoir de:
- Devenir Dijette et animer des soirées Berlinoises ( mais je n'ai pas le sens du mix)
- Présenter une émission qui fera date dans l'histoire de la télévision (mais mon ton saumoné risque de mal passé à l'écran)
- D'être aussi pipolisée que kurt, Amy ou Pete (mais je me lave trop les cheveux)
- D'écrire un roman qui sera étudié au baccalauréat 2028 (mais je ne comprends rien aux romans primés au Goncourt).


Fais chier pourquoi, j'ai arrêté le violon...

8 mars 2012

Pimp my wife

Parfois, lecteur, je me demande pourquoi j’aime les filles. C’est vrai, après tout, j’aurais très bien pu me trouver un petit gars bien mignon, tout propre sur lui et vivre une vie sympa. Je suis d’ailleurs déjà tombée sous le charme de certains d’entre eux, mais c’est une autre histoire. 
Parfois, lecteur, quand je suis dans la rue et que je me demande pourquoi j’aime les filles, je n’ai qu’à les regarder marcher pour comprendre. Leur démarche chaloupée pourrait me faire les suivre pendant longtemps. 
Parfois, lecteur, je ralentis et je laisse passer Fly devant moi. Pour avoir le plaisir de la suivre. 
Y’en a qui sont fétichistes des pieds, moi je suis fétichiste de la démarche des filles. Chacun son truc ! 
Parfois, lecteur, j’ai envie de m’insurger quand je lis des propos sexistes ; même que parfois je le fais. Mais quand je lis des filles qui se disent féministes crier que les gars sont tous des connards, je n’ai plus envie d’être féministe. Je me dis que ces filles là, elles ont rien compris à la vie et qu’être féministe, ça ne veut pas dire détester les hommes. 
J’aime les hommes, mais j’aime encore plus les femmes. Et c’est en ça que je suis féministe. C’est parce que leur côté princesse précieuse me fait plus sourire que ce qu’il m’agace. Et c’est parce que Fly a des yeux à faire pâlir un mort que j’ai envie de la rendre un peu plus heureuse chaque jour. 
Tu sais, lecteur, tu devrais venir t’asseoir avec moi sur les bancs publics. Ensemble on rendrait les filles encore plus belles que ce qu’elles sont déjà.