26 avr. 2012

Ecris un mémoire, tu verras, c'est épanouissant !

Saute d’humeur. Irritabilité. Crise d’angoisse. Envies déraisonnées. Emotivité poussée à son paroxysme. Non, je ne suis pas enceinte, j’écris un mémoire.
Y’a 7 phases à l’écriture d’un mémoire.
- La première tu es tout feu tout flamme (j’utilise cette expression pour faire plaisir à Fly), ton sujet est le meilleur du monde et il est trop intéressant. Bon, tu stresses un peu parce que tu ne sais pas dans quoi tu te lances, mais justement, comme tu ne sais pas où tu mets les pieds, tu as encore un peu de flamme en toi. Un peu comme au début de la grossesse : t’as pas encore les nausées et tu penses, héroïquement, que tu ne les auras jamais (genre ça n’arrive qu’aux autres) et tu es contente d’annoncer à Martine qu’elle sera bientôt tata.
- La seconde, toujours dans le feu de l’action de la première, tu commences à te renseigner sur ton sujet, tu lis ce qui a été fait, tu te dis “Ah ouais, ça, ça peut trop me servir” ; tu lui as même trouvé un titre. Le stress est là, mais il reste encore dans son coin alors c’est sympa. Tu ne sais toujours pas où tu vas, mais tu y vas.
- La troisième, tu es perdue. Trop d’information, tue l’information. Comme la femme enceinte qui ne sait pas choisir le prénom de l’enfant, tu hésites trop. Et plus tu lis, moins tu comprends. Tu fais des trucs tu sais pas trop pourquoi, ni si ça va te servir, mais c’est pas grave. C’est justement à ce moment-là que tu dois rendre les premières pages. Tu vois la date se rapprocher à grands pas. Et là, tu as des accès de panique, au point que tu te mets à prier pour y arriver, genre “si j’y arrive, ça sera grâce à dieu !”
- La quatrième, tu la passes à pleurer. Tu sais pas pourquoi tu pleures, mais tu pleures. Tu as vu un bébé phoque avec un oeil et ça te rend triste. Tu as regardé le dernier Grey’s Anatomy et il est trop triste ? Tu pleures ! Ta copine te dit un truc trop mignon ? Bah, tu pleures aussi. Alors, bien entendu que t’essaies de te contrôler un peu, mais c’est les hormones. Et tout le monde sait qu’on peut pas lutter contre les hormones. Ton mémoire dans tout ça ? Bah, il est là, tu le regardes du coin de l’oeil de temps en temps, juste pour vérifier. En même temps, tu peux être sûre, que lui, c’est le seul qui ne te laissera pas tomber.
- La cinquième phase, tu as (presque) tout relativisé et tu ne pleures (presque) plus. Ton mémoire ne t’angoisse plus parce que tu sais plus ou moins où tu aimerais aller mais c’est pas pour autant que tu bosses plus. Non, maintenant tu aimerais simplement te reposer. L’époque où tu pouvais regarder Toute une histoire en semaine te manque. Tu attends les vacances avec impatience et te dit que tu t’y remettras bien après.
- La sixième phase, c’est le retour des vacances. Tu retrouves ta période tout feu, tout flamme.. Tu as oublié ton mal de dos, comme la femme enceinte a oublié ses nausées. Et quand ça va pas, tu prends ton mal en patience. En plus, il semblerait bien que tu sais où tu vas !
- La septième phase, le jour de la soutenance est arrivé. Ta tenue était prête depuis 3 semaines. C’est ton heure de gloire, peut-être la seule fois où tu seras applaudi(e) par un public autre que tes parents. En même temps, tu en as tellement marre de parler de ton mémoire, d’expliquer le contexte et la problématique, que tu finis par l’expulser, tant pis si c’est pas dans le bon sens. 


Je pense que je vais demander une caisse spéciale “étudiants qui écrivent un mémoire” à Carrefour.

3 commentaire(s):

Et en moins de 2minutes, tout le travail que t'as effectuer peut être détruit par le jury ^^

Mais tais toi donc ! :)

Pas con l'idée de la caisse réservée.
Bon en même temps, c'est généralement la seule pause hors des murs de la journée ; ce serait ballot de l'abréger.

Enregistrer un commentaire