31 janv. 2012

Bus, mèches adolescentes et lunettes 3D.

Depuis que je suis en stage, je prends le bus tous les jours. Je sais, c’est terrible et ça ne me ressemble pas, moi qui suis si subversive comme fille (private joke inside). Mais voilà, y’a des trucs contre lesquels on ne peut pas lutter, et en l’occurrence, je ne peux pas lutter contre le fait de prendre le bus. 
Je pourrai mettre de la musique dans mes oreilles et faire comme si je n’étais pas au courant qu’il y avait de la vie autour de moi, mais comme une fois sur deux je pars en courant de chez moi (l’Usain Bolt style) je suis à mille lieues d’avoir le temps de prendre mes écouteurs. Je suis donc condamnée (oui, oui, condamnée) à écouter ce qui se passe dans le bus. 
Le matin, j’ai un peu de chance, parce que généralement, tout le monde dort encore, alors c’est calme. Sauf quand y’a ce charmant jeune homme aux lunettes 3D. Le charmant jeune homme aux lunettes 3D est comme son nom l’indique un jeune homme qui porte des lunettes 3D à longueur de journée. Je l’ai croisé deux fois de suite, deux fois de suite il avait les lunettes sur le nez. On (du moins je) aurait pu penser que ce jeune homme a confondu avec ses lunettes de soleil, parce que c’était en pleine après-midi, mais cette théorie s’est vue réfuter quand il les avait sur le nez le matin à 7h30. Bon, le fait qu’il ait des lunettes sur le nez n’a rien à voir avec le calme dans le bus ; si il se contentait de mettre des 3D, ça serait drôle et puis c’est tout. Mais il ne se contente pas que de ça, malheureusement. Il fait des allers-retours au milieu du bus, quand il ne pousse pas des petits bruits chaque fois qu’une personne descend du bus. Quand j’ai compris que ce jeune homme ne me voudrait rien de mal et que c’était peut-être pas sa faute s’il était comme ça, j’ai arrêté d’avoir peur. 
Puis lundi je l’ai recroisé. Il n’avait plus ses lunettes et était terriblement calme. Je me suis inquiétée.
Lundi, c’est aussi le jour où j’ai pris le bus au moment de la sortie du lycée. Je dois vous avouer que j’ai eu un peu peur quand j’ai vu toutes ces mèches envahir le bus. Mais j’ai repris mes esprits, mon souffle et j’ai prié pour que ça se passe le plus vite possible. Bon, entre deux prières j’ai quand même pris le temps d’écouter un peu les conversations. C’était plutôt marrant. Ça m’a détendue. 
Le gars juste à côté de moi disait à son copain qu’il avait oublié de dire à sa copine qu’il était sorti des cours. Visiblement, la dite copine avait envoyé un sms pour lui remonter les bretelles. Le copain, tout gêné essayait de trouver une excuse. Mais on est bien d’accord, hein, il n’avait pas d’excuse. C’est un goujat d’oublier sa copine comme ça. Point. 
De l’autre côté, à ma droite, y’avait un couple. La fille était grande, blonde, et plutôt jolie. Elle était avec un gars, barraqué type rugbyman, brun et plutôt moche (théorie selon laquelle y’en a toujours un plus moche que l’autre dans un couple se vérifie encore là). Puis d’un seul coup le gars se met à crier (je cite) « Non mais c’est bon, je descends là, m’a soulé, je rentre à pieds ». A ce moment-là, moi, j’écoutais encore ce que l’autre allait trouver pour baratiner sa copine de son horrible faux pas, du coup j’ai un peu raté le début de pourquoi il criait qu’il voulait descendre du bus. Ni une, ni deux, j’abandonne le goujat pour comprendre pourquoi le jeune rugbyman descend effectivement à l’arrêt qui n’est pas le sien. Juste après que son copain est descendu (si y’en a qui doutent de la bonne utilisation de « est » après « après que », ne doutez pas, j’ai raison) la grande blonde (elle avait effectivement des chaussures noires) regarde son portable et s’aperçoit que son copain s’est mis en colère parce qu’il avait lu un message d’un autre gars. Et là, tu te dis, la fille, soit elle est pas maline de flirter avec d’autres gars devant son copain, soit elle a effectivement pas dragué le gars qui envoie des sms (ce qu’elle semblait vouloir expliquer à son copain en colère). Moi, je penche pour un mélange des deux, aux vues de sa réaction post descente énervée de son feu petit copain. 
Après cet incident diplomatique, j’en ai eu marre. J’ai commencé à avoir des bouffées de chaleur et des vertiges. Je suis descendue un arrêt avant le mien. 
2 jours après y’a une femme qui raconte sa vie autéléphone et qui rassure son « cœur » en lui disant : « ta chérie elle se laisse pas faire […] je serai porté plainte ». 

Je vous écris ce billet alors que je suis dans le train pour Lille. Encore 2h30 (3h30 de faites déjà). Je crois que niveau transports en commun j’ai eu mon quota cette semaine. 
Vivement que je puisse reprendre ma voiture. Au moins je pourrai chanter sans que personne ne me regarde bizarrement. 

25 janv. 2012

L'histoire du régime le plus long de toute la vie.

Dieu bénisse les discussions entre collègues !!

Lundi matin dernier, j’ai eu la chance d’assister à une discussion entre collègues. Quand on attend dans la salle d’attente et que les magazines dispo sur la petite table basse datent de 1999, on a que ça à faire, de tendre l’oreille.
En gros, la discussion tournait autour du sempiternel sujet préféré des femmes après celui des chaussures : le régime. Rassure toi, même si ton sujet préféré n’est pas « les chaussures », tu es bienvenue sur ce blog.
Les dames n’étaient pas de prim’jeunesse et n’avaient pas la courbe d’IMC qui devait atteindre « la zone Morbide » ! Petit rappel : l’IMC (Indice de Masse Corporel) est une sorte de calcul qui permet d’évaluer ta corpulence et surtout l’une des seule façon d’appliquer les cours de maths qu’on a tous pu avoir dans notre jeunesse (sauf si t’es prof de maths). Ouais, faut un peu faire des opérations pour calculer ton IMC : ton poids divisé par ta taille au carré. Il va s’en dire que je laisse à chacun la liberté de fiabilité d’un tel calcul. Bref. Pour simplifier si t’es trop gros, t’arrive dans la Zone morbide.
Ca fait peur « la zone Morbide » : on a l’impression de tourner dans un B-movies Italien. Mais j’avoue que cette appellation a son petit effet « choc » et quand j’en suis sortie moi-même, j’étais plus ou moins soulagée !!
(je reviendrai sur ce sujet plus tard).

Donc le discours des dames : (c’est pas mot pour mot hein !)
- Dame 1 : Faut absolument que je fasse régime, parce que depuis les fêtes bonjour ! Regarde ça (« touchage très distingué » du ventre pour mettre en avant l’augmentation de sa « brioche »).
- Dame 2 : M’en parle pas, c’est pareil pour moi ! Pourtant, j’comprends pas j’mange quasi pas. Une soupe le soir à peine et l’midi, j’ai pas le temps de manger avec tout le boulot ! Ca doit venir de mon métabolisme.
- Dame 1 : Tu sais moi déjà le problème, c’est que j’ai des gros os, ça c’est un fait indéniable !
- Dame 2 : j’comprends.
- Dame 1 : mais là pour le mariage, j’vais faire attention !

Intervention d’une troisième protagoniste : « j’ai ramené du cake pour le café ! »

- Dame 1 et 2 : rhoo t’es un ange, on disait justement qu’on avait une envie d’un pti bout d’sucré !!

Si les smileys étaient politiquement corrects dans un écrit, je pense que celui représentant un gros œil et un petit œil, tomberait à point nommé, à ce moment précis !

Mon avis personnel sur la question : N’y aurait-il pas mesdames, un peu de mauvaise foi de votre part !? Après, je suis peut-être mauvaise langue (je pourrais faire ici une allusion coquine mais je ne la fais pas) car après elles ont peut-être vraiment des gros os et/ou le cake a été élaboré à partir d’une recette light !
Non, mais c’est vrai quoi, selon les dires de la Dame 2, on a l’impression qu’elle n’a pas mangé depuis 1975. J’ai bien eu envie de me lever et de lui dire « les mensonges, c’est le mal ! Tu serais pas très épaisse si tel était le cas ».
Je ne remets pas du tout en question le fait qu’elle mange une soupe le soir, mais plutôt que l’accompagnement de la soupe avec des croûtons à l’ail/fromage/nature et 100gr de gruyère râpé dedans, c’est pas light du tout madame ! Faut rester logique.
Une fois sortie de mon rendez-vous, je me suis fait la réflexion que les gens auraient vraiment besoin de mon aide sur le sujet. Je suis le Nouveau Dukan ! (oui, je m’autoproclame, c’est plus rapide). Je vous donnerai mes conseils pour « bien maigrir et rester bien dans sa vie » toutes les semaines.
Je finirai en piquant les mots de Kiss, « la meilleure façon de maigrir, Mesdames, c’est encore de se faire vomir ».

21 janv. 2012

Arte ou la pauvre vie d'un ours polaire

Il fut un temps où j’étais en master Recherche Civilisations Contemporaines et Comparées, spécialité du Monde Anglophone. Ça en jette, hein ? Vous n’êtes pas les seuls, chaque fois que j’ai pris le temps de donner le nom complet de mon master (pour me la jouer intello, un peu) j’ai vu la flamme de l’admiration dans les yeux de mes interlocuteurs. La deuxième année, quand je leur disais que je faisais mon mémoire sur la politique étrangère de Bush 43 (et pas 41, c’est important d’être précis) au Moyen-Orient, c’était un peu Hiroshima dans leur tête, genre ils comprenaient un mot sur deux et donc, je gagnais en superbe. Généralement, je me gardais bien de leur dire que j’avais 3 heures de cours par semaine (véridique) et que je passais le plus clair de mon temps devant les émissions débiles que la télévision peut proposer en début de journée (et que  j’ai eu 1 à mon mémoire). Parce que, si vous pensez que la télévision vous propose de la merde en soirée, sachez que c’est pire en journée. Le matin, ça passe encore parce qu’il y a Les Maternelles, et aussi bizarre que ça puisse paraître, j’adore Les Maternelles ; je ne vous cache pas qu’à cette époque j’étais incollable sur la matière du biberon à acheter et sur la jalousie maladivement compulsive des ainés quand ils voient apparaître leur petit frère ou sœur. Moi, par exemple, je voulais que ma sœur « retourne de là où elle était venue », mais là n’est pas le sujet. 
Donc, l’après-midi, généralement, je faisais ma digestion devant les reportages animaliers d’Arte, juste avant la sieste. J’ai appris beaucoup de choses, faut pas croire. J’ai appris par exemple que les fourmis mangent leurs ailes pour les protéines après la reproduction, j’ai appris que les girafes ont un coup de sabot à faire pâlir un mort. 
Et puis un jour, j’ai suivi l’épopée sexo-reproductive d’un ours polaire. Et j’ai appris que les ours polaires ont un petit os dans leur pénis. 
La banquise est grande et donc, on ne rencontre pas tous les jours sa promise. Il faut même parfois des mois et des mois, voire des années pour tomber sur une femelle prête à s’accoupler. Aussi, il va s’en dire que les ours, généralement, ils n’ont droit qu’à une seule chance. Oui, c’est horrible. Quoique, parfois ça vaut mieux. 
Moi, l’ours que je suivais de près (si j’avais pu, j’aurais voté pour qu’il reste encore sur la banquise) était jeune et fougueux. On sentait bien qu’il avait envie que ce premier coup soit vraiment le coup de sa vie. Après de longs mois passés à errer la banquise, il entendit au loin les cris d’une femelle. Guidé par sa soif sexuelle et les cris de la belle oursonne, l’ours brava tous les dangers pour s’offrir à la femelle qui l’appelait. 
Enfin, il la trouva et enfin il lui montra qu’il était un homme. Un vrai. Un fort. Ouais, sauf que l’ours fort qu’il prétendait être était en fait qu’un petit ourson encore tout frêle. Le petit os dans son pénis ne supporta pas les coups de reins de trop fort et céda sous la pression. Petit ours repartit, la queue entre les jambes, râlant de douleur. 
Je me suis dit que quand même fallait être couillon pour rater le coup de sa vie, parce que là, c’est sûr, petit ourson n’aura certainement plus l’occasion de se reproduire un jour. 
Quand j’ai raconté ça à Fly, elle a failli pleurer. Quand Fly a raconté ça à GVF, elle a pleuré et en a fait ce superbe dessin. Comme quoi, la création ne nait que dans la douleur !  



12 janv. 2012

Avis de recherche: FILLE pour monter une équipe de Bike Polo.


Bon, comme ça fait un peu deux ans que je souhaite me lancer (genre j’envisage de faire un truc trop interdit), mais que je laisse tomber l’idée comme un soufflet au bout d’un moment. Je me dis que la période de la nouvelle année, c’est la bonne pour sauter le cap, passer le pas, se jeter à l’eau, bref vous l’aurez compris « avoir les couilles de »…(attention suspence)….
Chercher des meufs pour monter une équipe de Bike Polo Féminine sur Lille et sa métropole (ouais, parce que nous on a une métropole).
Ok ok !! Je vois les petits doigts se lever dans la salle et le vide intersidéral envahir vos pupilles !!
Le Bike Polo !! WTF ???
ð Réponse de la connasse : ben du polo à vélo, tiens !

ð Réponse de Fly :
On remplace les chevaux contre des vélos.
On troque les belles (ou moins belles) pelouses des terrains contre le bon vieux bitume de votre hyper-préféré, ou si la ville est sympa sur un terrain de sport en béton.
On remplace le maillet (la canne)traditionnel contre un maillet Do It Yourself style : un bâton de ski, une ou deux vis, un point de colle et un bout de tuyaux en PVC et le tour est joué.
Le matos nécessaire : Un vélo qui va bien est un plus. En single speed, je vous ai déjà expliqué ce que c’était mais pour les têtes de linotte, je répète : une seule vitesse. Ou un vélo fixe gear, un vélo sans frein à pignon fixe.
Des protections, il va de soi.
4 plots de signalisation (ou autre) feront office de but.
Une balle et « 3,2,1…POLO !! ».

ð Le but : marquer des buts ! (quel scoop !)
2 équipes de 3 joueurs (et bientôt « joueuses » sur Lille, je le sens), s’affrontent sur le terrain. Pas le droit de poser le pied par terre sous peine de pénalité, le contact MODERE est toléré, mais le fairplay est de mise dans ce sport et en cas de contact physique trop intempestif, les joueurs peuvent « aller frapper la cloche » (= forme de pénalité) volontairement. Un joueur va défendre le but, il n’y a pas de « gardien de but » fixe.

CA FAIT KIFFER SA RACE, CA POUTRE, CA ENVOIE DU BOIS, CA FAIT DES BISOUS!!

Mais le Bike Polo c’est plus que ça, c’est aussi un état d’esprit, un style particulier et le plaisir de pratiquer un sport urbain collectif (je trouve que cette phrase fait très propagande mais des fois, faut dire les choses comme elles sont et puis c’est tout !).
Pour vous faire un idée du truc, je vous invite à mater le site du Bike Polo de Grenoble qui est très bien fait !

Une petite vidéo du tournoi féminin de BP ? Y’a qu’à demander : c'est ICI !

Vous pouvez demander Fly si vous êtes intéressées. Bon comme j’ai pas encore le don d’ubiquité (ce que je trouve scandaleux entre nous), c’est réservé aux filles du Nord hein !! Comme l’internet est une invention formidable qui rapproche les gens, si vous avez des amies par chez moi, faites tourner l’info !! (trop choupi !!)
Pour se faire y’à une petite icône avec un enveloppe mail en haut de la page vous appuyez dessus et hop ça m’envoie un mail (c’est kiss qui a fait ça, elle est trop forte hein!).

Erratum: On a eu un souci de mise en page qui nous a tout fait recommencer. Donc, vous devez aussi remettre vos commentaires ! 

11 janv. 2012

Le jour où est j'ai raté mes études

J’ai raté mes études. Enfin, j’ai raté mon orientation. 
J’avais 16 ans que je voulais déjà faire du journalisme. Puis j’ai oublié l’idée (parce que parfois je suis un gros boulet et j’oublie mes bonnes idées) et je me suis dit qu’être prof, ça pourrait être bien. Après tout. Alors, je suis partie en Licence d’Anglais, avec le doux espoir que ça me servirait à quelque chose un jour. Concrètement, ça m’a servi à rouler comme une dingue sur les pavés amstellodamois. Entre nous, faire des dérapages incontrôlés avec mon vélo à rétropédalage, c’était un peu la grande vie. 
Puis l’idée de faire du journalisme est revenue. Alors j’ai passé les concours en fonction. Mais comme je suis une petite conne de prétentieuse, j’ai pensé que mon talent suffirait à faire la différence au milieu de milliers d’étudiants qui, eux, avaient bossé comme des crevards. J’ai raté les concours et je me suis réorientée. Et moi voilà, assise toute la journée durant devant un ordinateur à inscrire des étudiants sur une plateforme de formation à distance. 
Parfois, je me dis que j’aurais été plus heureuse (genre là je suis über malheureuse) avec un CAP Boulangerie. Ou coiffure. 
J’aurais vendu des petits pains au chocolat et j’aurais inventé un gâteau à la frangipane, mon fruit préféré. Revoir la frangipane (fruit de janvier, je le rappelle) sur les étals de ma boulangerie m’a rendue plutôt jouasse. C’est que la pâtissière fait une frangipane à se damner ! 
Sinon, si j’avais fait un CAP Coiffure, je me serais spécialisée dans la coupe pour garçon. Je me suis longtemps entrainée sur mon petit cousin. J’étais franchement pas mauvaise.
Que ça soit en boulangerie ou en coiffure, je pense que j’aurais pu faire une grande carrière, si je n’avais pas été aussi intelligente au collège. 
Ouais, je pense que je me serais vachement plus amusée qu’en ce moment. Parce que c’est marrant deux minutes d’écrire des billets de blog entre deux inscriptions et trois traductions, mais je me dis que quand même éthiquement parlant, ça craint peut-être un peu du boudin… 
Puis quand j’entends ma voisine de gauche raccrocher en disant « A tchao… » (comme PPD dans les Guignols), je me dis que j’ai le droit de décrocher une demie journée de mon travail initial, pour préjudice moral.