22 mai 2012

Ah si j'étais homosexuelle

Je me souviens, quand j’ai fait mon coming out à ma mère, je me suis mise à pleurer. J’ai ce petit côté dramaturge grecque qui me fait penser que si je pleure pour annoncer certaines nouvelles, ça passera mieux. Ex : une tête de dépitée quand j’ai dû annoncer mes 5 en physique en Seconde.
Du coup, là, je me suis dit que ça passerait mieux si je lui disais que j’étais amoureuse d’une fille et que cette déclaration, aussi bouleversante soit-elle fusse étouffée dans un sanglot. Et ça a marché. Bon, entre nous, je crois que si je n’avais pas pleuré, ça aurait marché aussi. Mais sur le coup, j’ai pas trop calculé.
Après, j’ai pas eu de gros coming out à faire. Une majorité de mes amies étant lesbienne. Puis, vint Noel et mon cousin qui me demanda “Comment ça va les amours ?” et moi de lui répondre “Bien mais c’est une fille” et lui de renchérir “Je sais”. Je me suis quand même dit que franchement il déconnait grave sa race de cousin, parce qu’il le savait avant moi et que quand même quoi, il aurait pu m’en glisser deux mots, histoire que je me retrouve pas à lire le blog de Zeste, en me disant, ah ben ouais, moi aussi j’aime bien les filles, finalement. Et j’ai toujours ce regret de me dire que j’aurais eu une carrière de latin lover au lycée, si je l’avais su avant.
Bref.
Après ça ou avant, je sais plus, il a fallu que je le dise à mes camarades de classe qui (je le sentais bien) devenez plus que des camarades de classe. Et je me suis dit que je pouvais discrétos glisser un “si je viens c’est avec ma copine” ça passerait comme une lettre à la poste (enfin, quand ce n’est pas Fly qui vous file l’adresse du destinataire) et c’est passé comme une lettre à la poste.
Généralement, je ne raconte pas au premier venu que mon copain s’appelle Fly, parce que je m’en fous que les gens sachent si je suis en couple ou pas et surtout avec qui. Moi, je sais qui traine dans mon lit et pourquoi et c’est bien suffisant. Je ne dis rien du tout, parce que j'ai pas envie de tomber dans le "mon amie" (pour faire genre je le dis sans le dire) et le "mon copain" qui sonne terriblement faux, mais qui sort quand même parfois.
Sauf qu’à jouer à ce petit jeu du “don’t ask, don’t tell” si bien connu de nos amis les Américains, je me fais prendre à mon propre jeu et qu’une de mes amie qui ne connait pas encore mon statut de tribade patentée a eu la brillante idée de m’offrir une boite de la parfaite célibataire.
Et qu’est-ce qu’on trouve dans cette boite : du chocolat (mangé en 1 semaine), des quizz qui nous disent qu’on a la pire personnalité des 3 personnalités proposées, des masques pour les cheveux (qui sont über efficaces au passage) et une photo d’homme en caleçon. Et oui.
Morale de l’histoire : si vous ne voulez pas vous retrouvez avec des photos d’hommes à moitié nus dans votre chambre, assumez bordel à culs !

1 commentaire(s):

Oh, tu sais.. J'suis bien la première à agiter mon homosexualité sous le nez des gens pour rigoler (On fait comme on peut hein!), sauf que des fois ça marche pas non plus, nos amis hétéros on de l'humour! Pour mon anniversaire j'ai eu une belle carte avec un homme à poil que tout le monde à signé.. -_-'

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